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Les associations de consommateurs et le crédit à la consommation

Sylvain MEHARECHE
Mis à jour le 04/02/2022 | 6 minutes

Écrit par Sylvain MEHARECHE - Directeur Général Délégué Partners Finances

association consommateur credit consommation

Depuis plus de vingt ans, les crédits à la consommation se sont développés, c'est une part importante de l'activité du secteur bancaire. 

Le crédit est un outil qui aide au soutien de la demande des ménages, la majorité de ces derniers en maîtrise l'utilisation.

Les français utilisent le crédit, mais ne vivent pas à crédit : l'endettement des ménages français est modéré au regard de celui de leurs homologues des pays les plus développés de l'Union Européenne.

Pour les professionnels, il existe un marché potentiel à exploiter. Les associations de consommateurs se soulèvent contre certains annonceurs qui n'hésitent pas à utiliser des techniques de vente agressives et à pratiquer une forme de harcèlement publicitaire en matière de crédit à la consommation. 

La publicité c'est une information qui vante un produit ou un service dans le but de stimuler la demande de biens ou de services de la part des consommateurs.

Le message publicitaire a pour objectif d'influencer le comportement des consommateurs, il joue un rôle primordial dans la décision d'achat.

Les associations de consommateurs veillent à ce que le message qui est la première étape informative pour capter la clientèle, soit sans ambiguïté.

Les professionnels, quant à eux, soulignent les délais, le protectionnisme et le formalisme français qui entourent la souscription d'un crédit.

En effet, l'offre préalable obligatoire est soumise à un délai de réflexion et même de rétractation en ce qui concerne le crédit à la consommation.

Ce dernier est réglementé par les articles de loi L.313-1 et suivants du code de la consommation.

Ces dernières années de nombreuses dispositions ont été prises afin de protéger et d'informer le consommateur, ce dont les associations de consommateurs se réjouissent.

En parallèle on observe que la multiplication des publicités en faveur des différents types de crédit, incite fréquemment de nombreux consommateurs à contracter un crédit. 

Ce crédit à la consommation est d'ailleurs souvent utilisé comme un moyen de promotion des ventes, notamment dans les grandes enseignes qui proposent leur « carte de crédit ».

Il est important, dans l'intérêt de tous, de ne pas banaliser le crédit et de laisser croire au consommateur que le recours systématique à un crédit va résoudre ses problèmes financiers.

On ne contracte pas un crédit pour rembourser les mensualités d'un crédit précédent.

Le marché du rachat de crédit est aujourd'hui en pleine expansion dans la mesure où le regroupement de tous ses crédits en un seul avec une mensualité allégée est la seule solution qui permet de sortir d'un endettement chronique avec risque de surendettement.

Notons ici qu'un nombre important de crédits contractés n'est pas la cause principale du surendettement, qui se trouve dans un « accident de la vie » : chômage, maladie, divorce... Autant de causes qui conduisent à une diminution des revenus.

Pour les associations de consommateurs, il existe néanmoins un risque avéré lorsque la publicité exploite le concept « argent » qui représente la liberté, l'autonomie et la sécurité, tout en suggérant la facilité pour obtenir des cartes ou des crédits.

La présence de plus en plus fréquente de cadeaux dans les publicités pour les cartes de crédits : points cadeaux, euros offerts pour la première utilisation... renforce ce risque, tout en faisant rêver le consommateur.

Pour les associations de consommateurs, il est important que chaque consommateur perçoive le poids financier qui est inhérent à chaque crédit.

Bon nombre de personnes ignore les conditions exactes du crédit souscrit en matière de taux débiteur, TEG, montant et nombre de mensualités...

Autant de mentions légales qui sont obligatoires dans la publicité, mais qui ne sont pas comprises par tout le monde pour autant.

Le problème étant qu'il est difficile de concilier la réglementation en matière de publicité avec les techniques de communication actuelle, tout en protégeant les consommateurs.

Les professionnels, afin de se prémunir contre le risque de poursuites judiciaires sont en effet, amenés à incorporer à tous leurs messages publicitaires un ensemble complexe de données chiffrées, qui ont tendance à rendre la publicité illisible ou incompréhensible.

La publicité éphémère comme le spot télévisé est difficilement compatible avec l'obligation d'afficher les mentions légales. 

Les caractères petits et fugaces des bandeaux sont très peu assimilés par les consommateurs.

A l'heure actuelle les annonceurs du secteur bancaire respectent, en matière de crédit à la consommation, l'obligation de faire apparaître les mentions légales.

Les associations de consommateurs, ne peuvent quant à elles, qu'inciter les consommateurs à lire de façon scrupuleuse toutes les informations contenues dans les publicités, et surtout à s'en faire préciser le sens en cas d'incertitude ou d'absence de compréhension. Elles peuvent se féliciter d'avoir aidé le législateur à prendre des dispositions en faveur de l'information et de la protection du consommateur.

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