Chômage : l’emploi recule à nouveau en France
Les chiffres du quatrième trimestre sont tombés : l’emploi salarié se repli en France. L’Insee révèle une baisse de 0,3 % à l’échelle nationale entre septembre et décembre 2024. Quasiment tout l’Hexagone est touché par cette dynamique inquiétante pour les particuliers.
Moins de créations d’emplois
À l’exception de la Corse, l’emploi salarié recule sur trois mois d’au moins 0,2 % dans l’ensemble des régions de France métropolitaine. Pour trouver des nuances, il faut se pencher sur les statistiques départementales, qui, elles, laissent apparaître de rares territoires bénéficiant d’un mouvement toujours positif.
C’est le cas notamment de la Charente-Maritime (+ 0,2 %), de la Corrèze (+ 0,3 %) ou des Hautes-Alpes (+ 0,6 %). À l’inverse, de nombreuses zones se retrouvent dans une grande difficulté, puisque pas moins de 37 départements subissent un recul compris entre 0,4 et 0,6 % en seulement un trimestre.
Dans les mêmes temps, la situation est particulièrement préoccupante dans les Ardennes et dans le Gers, avec des chutes respectives de 0,9 et 1 %.
Un retour du chômage de masse ?
Une baisse de l’emploi salarié n’est évidemment pas un bon signe sur le front de la lutte contre le chômage. Cependant, ses effets ne se font pas encore ressentir, puisque 2024 s’achève avec des statistiques plutôt clémentes en la matière.
Toujours selon les chiffres de l’Insee, au quatrième trimestre 2024, le chômage continue de reculer sur un an dans onze régions et demeure stable dans cinq autres. Pour la France entière (hors Mayotte), le taux est ainsi de 7,3 %. Il y a tout juste dix ans, ce même indicateur atteignait 10,5 %.
Sujet central dans les années 2010, le chômage est aujourd’hui une préoccupation moins vive pour les Français. Selon une enquête de l’Ipsos de février 2025, la thématique arrive désormais en fin de liste, citée par les répondants près de deux fois moins souvent que l’inflation ou la criminalité.
Une perte d’emploi reste cependant une épreuve pour les foyers qui y sont confrontés. Elle implique de composer avec une importante et soudaine baisse de revenus, ce qui peut être difficile à gérer selon ses charges. Dans les cas les plus sensibles, les ménages avec des prêts en cours de remboursement peuvent ainsi se trouver menacés par le surendettement.
