Allocation chômage : combien allez-vous perdre à partir du 1er avril ?

La réglementation qui détermine l’allocation chômage change dès le 1^er avril 2025 ! Une convention d’assurance chômage a été agrée par le Gouvernement le 19 décembre dernier.  Certaines nouvelles mesures entreront en vigueur dès la semaine prochaine.

Des règles durcies pour les séniors

Dès le 1^er avril, les dispositions spécifiques attribuées aux demandeurs d’emploi d’un certain âge sont décalées de 2 ans. En effet, il faudra être âgé d’au moins 55 ans et non plus de 53 ans pour que les périodes de travail prises en compte lors de la détermination de l’allocation chômage soient recherchées dans les 36 derniers mois précédant la fin du contrat de travail, contre 24 mois pour les autres demandeurs d’emploi.

Les durées d’indemnisation maximales de 22 mois et demi pour les séniors sont également décalées à 55 ans au lieu de 53. Les personnes âgées de 53 ans à la fin de leur contrat de travail seront donc soumises aux mêmes conditions que les autres demandeurs d’emplois, c’est-à-dire 18 mois.

À partir de 55 ans, il était possible d’allonger cette limite de durée à 27 mois. Désormais, il faudra attendre 57 ans.

Une nouvelle mensualisation sur 30 jours

À partir du 1^er avril, le paiement de l’allocation chômage sera mensualisé sur une base de 30 jours comme le précise service-public.fr. Auparavant, cette somme était adaptée en fonction du nombre de jours dans le mois : ce ne sera plus le cas. En février, les demandeurs d’emploi gagneront donc deux jours (un les années bissextiles).

Cependant, l’année compte 7 mois de 31 jours durant lesquels les bénéficiaires de l’allocation chômage perdront une journée.  En tout, cela revient à une perte de 5 jours par an (6 en année bissextile).

Selon BFMTV à partir d’un document France-Travail, en mars 2023, le montant brut moyen du chômage était de 1 265 €, soit 15 330 € annuels. Avec cette nouvelle mensualisation de 30 jours, cela reviendrait à 15 120 € par an en moyenne, soit une perte de 210 €.

Ces nouvelles mesures peuvent donc impacter les finances de nombreux demandeurs d’emploi, déjà fragilisés par une baisse de revenus.

Pour les particuliers engagés dans le remboursement de prêts bancaires, il peut, dans certains cas, être pertinent de réorganiser ses charges mensuelles à travers un rachat de crédits