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Faire un crédit pendant la crise : toujours possible ?

Sylvain MEHARECHE
Mis à jour le 25/08/2020 | 10 minutes

Écrit par Sylvain MEHARECHE - Directeur Général Délégué Partners Finances

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La crise sanitaire du coronavirus a installé une situation inédite en France et dans le monde, tout en chamboulant le quotidien de la population. Perte d’emploi, télétravail, arrêt de l’économie et confinement ont eu des conséquences parfois importantes sur le budget. Cependant, que ce soit pour faire face à ses dépenses, pour finaliser un projet d’achat de bien à la consommation prévue depuis longtemps ou encore pour valider une promesse de vente, souscrire à un crédit est toujours possible. Avant de se lancer il faudra bien entendu faire attention à ses capacités de remboursement, mais cette situation de crise exceptionnelle offre aussi son lot d’avantages. Explications ci-dessous.

Le confinement de la population n’est pas sans impact sur la vie professionnelle, que ce soit celle des salariés ou celle des indépendants. Les chiffres indiquent qu’aujourd’hui ce ne sont pas moins de 8 millions de salariés qui sont en situation de chômage partiel, ce qui représente un salarié sur trois dans le secteur privé. Même s’ils sont indemnisés à hauteur de 70% du salaire brut, 84% du salaire net et 100% du Smic, les salariés subissent toutefois une perte de revenus et peuvent avoir du mal à boucler leur fin de mois. Rares sont les entreprises qui ont la possibilité de combler ce manque à gagner en versant à leurs employés leurs salaires complets.

Si les salariés se retrouvent dans une situation économique bien plus confortable que les travailleurs indépendants, leur fiche de paie durant ces mois de crise peut donc indiquer une baisse non négligeable. Il faut noter que l’indemnisation perçue se calcule sur la base de 35 heures, alors que certains salariés ont des contrats de 39 heures, et que les heures supplémentaires ne sont pas indemnisées. Le budget est d’autant plus amputé lorsque les deux membres du foyer sont en chômage partiel, sachant que les charges, les loyers, les courses, les crédits, les factures, etc. restent à payer tous les mois. Et comme toujours en temps de crise certains en profitent pour augmenter leurs prix, rien que faire ses courses au supermarché ou se rendre à la pharmacie peut avoir un autre impact négatif sur le budget.

Dans ces conditions, les salariés peuvent aussi avoir des difficultés pour gérer leurs besoins financiers et de crédit. Les agences sont parfois fermées ce qui peut réellement être embêtant pour les retraits d’espèces ou de cartes de crédit, ou encore pour rencontrer son conseiller bancaire et négocier un découvert autorisé, voire un emprunt. Les taux d’agios d’un découvert autorisé sont en général deux fois moins chers que ceux d’un découvert non autorisé. Il existe toujours la possibilité d’être mis en relation avec la plateforme téléphonique de la banque, mais ce contact est complètement impersonnel, difficile dans ces cas d’obtenir un assouplissement des conditions bancaires. Quoiqu’il en soit prendre les devants est toujours apprécié par la banque, qui au vu de l’importance de la crise sanitaire aura tout intérêt à trouver une solution aux problèmes financiers transitoires. Il s’agit avant tout d’éviter des difficultés financières supplémentaires avec par exemple des rejets de prélèvement. Le conseiller bancaire a aussi la possibilité de proposer un report du paiement des échéances de crédits en cours de remboursement.

Même si le recours au crédit n’est pas toujours la bonne solution en temps de crise importante, faire un prêt peut être d’une grande aide pour gérer ce moment difficile pour ses finances. Le crédit à la consommation est en principe destiné à faire une acquisition, l’achat d’une voiture, d’une nouvelle cuisine, d’un nouvel équipement informatique, etc., ou encore à financer un projet comme des travaux, un voyage, des études, etc. Le prêt personnel qui entre dans cette catégorie d’emprunt permet quant à lui d’utiliser la somme d’argent empruntée sans forcément avoir besoin de justifier la dépense. Il s’agit alors d’un crédit non affecté qui peut servir à se constituer une trésorerie en cas de besoin, voire à faire face à ses dépenses en cette période de baisse de revenus parfois importante. Attention toutefois à l’accumulation de trop de crédits, qui comporte toujours des risques et qui peut mener à une situation d’endettement excessif, voire de surendettement. Il faut donc garder en tête qu’à la fin de la crise du coronavirus, il faudra rembourser le crédit et par conséquent en avoir les moyens financiers.

Une autre possibilité de souscrire à un crédit à la consommation est le crédit renouvelable. Il peut d’ailleurs être tout à fait mis en place malgré le confinement. L’offre de prêt peut être signée de manière électronique de chez soi sans se déplacer. Toutefois les modalités de ce type de crédit, même s’il s’octroie assez facilement, ne sont pas très avantageuses car les taux d’intérêt sont très élevés, pouvant atteindre les 21% dans certaines sociétés financières. Puiser dans cette réserve d’argent mise à disposition est donc facile, mais son cout est extrêmement important surtout lorsque les fonds disponibles sont utilisés pour payer les dépenses du quotidien. Plutôt que de risquer cette mise en péril de son budget il est encore plus judicieux de se servir de son découvert autorisé qui coutera moins cher en frais d’intérêts.

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Pour obtenir un prêt immobilier malgré le coronavirus, il est possible de jouer sur la souplesse dont font preuve actuellement les banquiers et les vendeurs. D’ailleurs, selon les dernières statistiques, le marché n’a pas connu un allongement démesuré des délais de validation des emprunts immobiliers, même si les délais de traitement peuvent être plus longs. D’ailleurs les banques n’ont pas été touchées par le confinement puisqu’elles sont considérées comme des commerces essentiels, et traiter les dossiers de crédit fait partie de leurs priorités. Selon certains spécialistes du secteur, il est plus important dans la situation extrême actuelle, de signer rapidement son contrat de crédit, plutôt que de s’attarder à négocier le taux d’intérêt, les banques étant en manque d’effectifs.

L’objectif est d’obtenir son emprunt immobilier en temps et en heure, afin de ne pas laisser passer une belle occasion. Il est toujours possible en tant qu’acheteur de négocier avec le vendeur la durée du délai de la condition suspensive, ce qui est tout dans son intérêt puisque les visites de biens immobiliers ne sont pas possibles actuellement. L’étude mensuelle de l'observatoire Crédit Logement/CSA annonce une légère hausse des taux d’intérêt du crédit immobilier au mois d’avril 2020 mais de manière générale, les conditions de financement restent tout à fait attractives. Toujours selon la même étude, les taux moyens des crédits immobiliers accordés se sont établis à 1,17%. Sur une période de 15 ans, la moitié des ménages qui souhaitent cette durée ont réussi à obtenir un taux inférieur à 1%, tandis que sur une période de 20 ans, la moyenne se situe à 1,13%. Sur une période de 25 ans, ce taux atteint une moyenne de 1,38%.

Certaines banques françaises n’ont cependant pas hésité à profiter de la situation en durcissant leurs conditions d’emprunt pour faire face à la crise sanitaire. Toutefois une majorité d’emprunteurs sont arrivés à décrocher des taux inférieurs à 1,5% malgré un effondrement du marché face à la crise du coronavirus. Les demandes de crédit sont toutefois en forte baisse actuellement avec une chute de 72% et c’est sans aucun doute le bon moment pour se lancer dans un projet d’acquisition. Passer par un courtier, intermédiaire en opérations bancaires permet de se décharger de toutes les formalités administratives, tout comme d’être sûr de bénéficier des meilleures conditions. 

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