Budget 2025 : 85 % des Français se disent inquiets, malgré les mesures du gouvernement
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La situation économique de la France est au cœur des préoccupations. Selon une récente étude Ipsos/Cesi, pour La Tribune Dimanche, 85 % des sondés se disent pessimistes concernant la situation économique du pays. Malgré l’adoption du budget 2025, les inquiétudes s’intensifient, notamment en ce qui concerne l’emploi et le pouvoir d’achat, dans un contexte où le nombre de dossiers de surendettement augmente de près de 10 % depuis un an.
Le pouvoir d’achat au centre des préoccupations
Le pouvoir d’achat est une priorité pour une large majorité de Français. 46 % des sondés considèrent cette question comme leur principale source d’inquiétude. La hausse des prix, combinée à des salaires stagnants, rend la vie quotidienne de plus en plus difficile pour de nombreuses familles.
Près de 74 % des Français présagent une détérioration de leur pouvoir d’achat dans les mois à venir. Ce pessimisme touche toutes les catégories. 71 % des électeurs de la France Insoumise (LFI) estiment que leur pouvoir d’achat se détériorera, un chiffre qui frôle les 82 % chez les partisans du Rassemblement National (RN).
Après le pouvoir d’achat, vient ensuite l’inquiétude sur l’avenir du système social (retraite, santé…). Ils sont 39 % à craindre une détérioration du système.
Inflation et dette publique, viennent ensuite
Les inquiétudes ne s’arrêtent pas là. La question de l’inflation est également sur toutes les lèvres. 66 % des Français pensent que l’inflation va se poursuivre, détériorant ainsi le climat général. La question de l’emploi ne rassure pas non plus : 70 % des sondés s’attendent à une dégradation de la situation de l’emploi dans les mois à venir.
Quant à la dette publique, c’est un sujet qui divise profondément les électeurs. Les sympathisants des partis de droite, comme le RN et les Républicains, craignent une augmentation de la dette, un facteur qu’ils jugent déterminant pour l’avenir économique de la France. À l’opposé, les partisans de la gauche préfèrent mettre l’accent sur le renforcement des politiques sociales pour protéger les plus démunis, au risque d’aggraver le déficit budgétaire.
Le vote du budget n'a pas modifié la perception des Français concernant la dette publique, bien au contraire : 76 % estiment qu'elle se détériorera (contre 63 % en octobre 2024), tandis que seulement 6 % pensent qu'elle se réduira, contre 13 % en octobre dernier.