Immobilier : le secteur du bâtiment pourrait retrouver des couleurs en 2025
Suite à la censure du gouvernement Barnier et au vote de la loi de finance de février, la Fédération française du bâtiment (FFB) a revu ses prévisions pour l’année 2025. Le secteur connaîtra un redressement mais qui devrait rester fragile.
Une reprise progressive du logement neuf
Après avoir atteint son point le plus bas en 2024 avec 50 800 logements vendus, les ventes des constructeurs de maisons individuelles ont progressé 29,6 % sur trois mois à fin janvier 2025. Du côté des promoteurs, ils ont constaté une hausse des ventes de 6,6 %.
Selon l’observatoire Crédit Logement/CSA, cette hausse s’explique surtout par une tendance baissière des taux des crédits immobiliers.
Une relance plus frileuse dans le secteur non résidentiel
Toujours selon la FFB, les surfaces de bâtiments non résidentiels autorisées resteront pratiquement stables et les surfaces commencées afficheront une baisse limitée de 2 % cette année. Concernant l'activité en volume, elle sera en recul de 8,4 %.
Cette baisse est due en grande partie à l’instabilité politique et économique des derniers mois, qui semble décourager les potentiels acheteurs et investisseurs.
Pour le secteur du bâtiment dans son ensemble, la FFB prévoit une activité à -2,6 % pour l’année 2025, contre -5,6 % fin décembre 2024.
Le plus dur reste à venir
Malgré cette douce reprise, ce secteur n’est pas sorti d’affaire pour autant. Cette année, la FFB estime qu’environ 50 000 postes seront supprimés dans le domaine du bâtiment.
Elle compte sur l’accélération des mesures de la loi de finance telles que le redéploiement du PTZ dans l’individuel ou encore l’exonération des droits de donation/succession pour soutenir la reprise.
De plus, la fédération espère que la mise en place d’un statut pour un bailleur privé et la stratégie européenne pour le logement « abordable » pourront également amplifier cette relance.
