Crise : comment les Français adaptent-ils leur budget ?


L’Observatoire Cetelem a réalisé une vaste étude sur le rapport des Européens à la consommation. Parmi les nombreux enseignements de l’enquête, on retrouve une analyse précise du budget des Français et de son évolution depuis 30 ans.
Des contraintes plus présentes
Pour comparer les différentes époques, l’observatoire a fait le choix de diviser les postes de dépenses en trois grandes catégories : les dépenses « contraintes », « arbitrables » et les « loisirs ».
Pour la première, on retrouve par exemple les frais de cantine, ceux liés à l’éducation, mais aussi et surtout ceux qui relèvent du logement et de l’énergie. En 1992, l’ensemble de la catégorie des « contraintes » représentait en moyenne 35,3 % du budget d’un ménage : 32 ans plus tard, en 2024, la proportion a gagné près de 7 points : elle atteint 42,1 %.
L’arbitrable perd du terrain
Dans la composition du budget moyen, la hausse des charges contraintes se fait avant tout au détriment de l’espace pour les dépenses dites « arbitrables ». Des aspects de la consommation comme l’ameublement, l’habillement ou les transports pâtissent ainsi de cette nécessité croissante d’optimiser les dépenses pour compenser les hausses incompressibles.
Résultat : cette deuxième catégorie, qui représentait encore 41 % du total au début des années 90, s’est réduite de 7 points. Elle finit à 34,1 % en 2024.
Les loisirs préservés
Bien qu’en légère baisse, la part allouée aux loisirs est relativement préservée. Toujours sur la période 1992 – 2024, celle-ci ne s’érode que de deux points (passant de 19,9 % à 18,2 %). Cette stabilité confirme la possibilité, pour les ménages, d’optimiser leur reste à vivre.
Depuis les années 90, certaines options pour cela se sont démocratisées : c’est notamment le cas du rachat de crédits, qui permet, pour les personnes endettées, d’alléger les charges mensuelles liées aux emprunts en allongeant la durée de remboursement. À noter toutefois que ce type d’opération implique des frais et augmente le coût total initialement prévu.